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Un bout de rien
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3 décembre 2013

Quand le corps hurle, la tête bascule...

Je reviens, inlassablement… Simplement parce que je ne sais pas vers qui me tourner et que le plus simple reste encore l’anonymat de ce blog… Etre lue sans être reconnue.

 

Etrangement, le moral est relativement là, mais la maladie me bouffe littéralement. -7 kg en qq semaines, et je ne parviens pas à stopper la chute. Je suis épuisée, tous les soirs à 21h dans mon lit, un cachet pour calmer l’angoisse, alors que j’étais une petite dormeuse… Mon cœur qui s’emballe plusieurs fois par jour sans raison, cogne fort dans ma poitrine…

 

Mon mari est très présent, il voit mon poids baisser et s’inquiète, forcément… Il m’a fait remarquer qqch dernièrement, alors que je lui disais ne pas comprendre cette forte rechute soudaine, sans raison apparente car j’ai tout : Un mari aimant et présent, des enfants géniaux, j’aime ma vie, ma famille, mon boulot… Je suis bien un peu stressée entre les enfants et le boulot m’enfin rien d’exceptionnel comparé à d’autres… Et c’est là qu’il m’a dit : « justement, tu as tout, tout va bien, et donc tu as peur qu’on ne prenne plus soin de toi, qu’on t’oublie »… Et j’ai fondu en larmes.

 

Je pense que le fond du problème vient de là… Je me sens inutile, mal-aimée, inintéressante, là ou pas, ça ne change rien. Je me représente comme une mauvaise mère, une mauvaise femme, laide, nulle, incapable… Alors ma seule arme face à ça, est d’inquiéter, de manifester ma présence par des comportements autodestructeurs… Crier à travers mon corps « hé, je suis là, ne m’oubliez pas, regardez-moi… »

 

Maintenant ok, j’ai compris une partie du problème, mais il n’empêche que je ne sais pas comment l’enrayer. J’essaie pourtant, partagée, tiraillée entre ma raison qui me dit de manger, que je suis laide en étant aussi mince, qui me fait avoir peur devant le chiffre de la balance qui descend, qui voit par minuscules instants, un fragment de seconde à peine, mon corps changer, se décharner, qui me dit que je ne vais rien gagner à me laisser périr, au contraire, j’ai tout à perdre. Et la maladie, qui se réjouit de chaque gramme en moins, qui m’empêche de manger comme je devrais, qui me rend déraisonnable face à mes assiettes, avec l’envie malsaine de tomber au plus bas et me retrouver sondée, alitée, handicapée, telle une enfant sans responsabilité dont on s’occupe avec tendresse, maladie qui me donne l’impression d’avoir mangé un bœuf quand ce n’était qu’une moitié de mandarine… C’est effrayant de se sentir aussi « double », aussi contradictoire…

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Commentaires
T
Toujours là , même si c'est dur de se sentir impuissant à aider . Tu peux m'écrire par mail si tu le veux, je peux au moins t'écouter . Bises
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